Dominique est une infirmière pensionnée deplus de quatre-vingt ans qui vit seule, entourée de voisins avec lesquels elle entretient peu de relations, autrement frustrées du fait des nuisances qu’elle ressent. Elle vient d’une grande adelphité. Elle a effectué sa carrière, avec joie et passion nous dit-elle,en majorité aux urgences de l’Hôpital Saint Pierre.
Si elle devait recommencer sa vie, elle ferait exactement pareil, dit-elle. Dominique a beaucoup d’amis à Bruxelles mais aussi à travers toute la Belgique. Ces vingt dernières années, elle s’est occupée d’une amie plus âgée qu’elle. Cette dernière s’est éteinte au tout début de la pandémie. Elle affirme détenir l’esprit de charité de son père et son sens de la responsabilité vis-à-vis des autres du fait de l’avoir perdu trop tôt. Résiliente, observatrice et isolée, Dominique n’a pas mal vécu les confinements. Cependant, aider autrui lui manquait, surtout son amie de longue date disparue, mais cette période lui a appris, en revanche, à recevoir en retour.