portraits tricotés de trois saint-gilloises.
Danielle, Christiane et Claude vivent à Saint-Gilles. Cette commune se caractérise par sa mixité sociale et ses inégalités et est répartie géographiquement entre sa partie haute, en processus de gentrification, et sa partie basse, à proximité de la Gare du Midi, qui est la principale porte d’entrée de la Ville. Le Bas de Saint-Gilles est vivant et commerçant. Sa population y est populaire, immigrée, parfois précarisée, voire en errance. C’est dans cette partie de la commune que résident les femmes dont nous avons réalisé ces portraits filmés.
Les enseignements que nous avions tirés de nos précédents recueils de témoignages, établissait que la qualité des liens que les personnes tissent autour d’elles est déterminante pour leur bien-être physique et mental. Cela d’autant plus si elles vivent seules et qu’elles portent avec elles un parcours de vie éprouvant.
Le Covid désormais derrière nous, c’est avec l’intention de questionner ces liens, leurs formes diverses : familiales, amicales, de voisinages, de bénéficiaires de services culturels, sociaux ou médicaux que nous sommes allés à la rencontre de nouveaux personnages, , en ayant recours à un média distinct de ceux utilisés précédemment, la vidéo, afin d’éprouver une autre forme d’empathie.
Ce chapitre réaffirme l’importance des liens sociaux, tout en développant davantage ce que cela signifie pour chacune .
Christiane vit à peine plus haut dans le quartier, dans les hauteurs d’un logement social où elle et son mari ont élevé 6 enfants. Pourtant, ce n’est que depuis qu’elle est pensionnée des services de la commune, qu’elle découvre ses voisins, son quartier et les associations à proximité. Auparavant, elle n’avait pas le temps de penser à elle. Désormais, elle peut faire ce qu’elle veut, quand elle le veut! Profiter de ses enfants et de ses petits-enfants, aller à la mer, s’investir dans un projet communautaire de partage d’énergie, tricoter pour celles et ceux qu’elle aime. Soit autant d’acti