La vie est belle

Les personnes dont le portrait est fait ont des parcours de vie d’une richesse souvent insoupçonnée et inestimée. C’est probablement le commun de toutes ces personnes qui vivent seules, et du fait de leur âge passent davantage inaperçues. Prendre un moment pour les regarder et converser avec elles; c’est découvrir que l’âge ne fait pas nécessairement la vieillesse, c’est parfois participé à leurs activités, c’est écouter des histoires et apprendre des leçons de vie. 

Ces photos, prises au smartphone, sont faites au cours de rendez-vous ou à la volée. Certaines personnes sont connues par avance, d’autres sont rencontrées porté par la curiosité de les connaître. Puis il y a eu des rencontres inattendues. Ces instantanés étaient accompagnés d’un échange portant sur leur quotidien, leur vie et la vie. 

Pour le photographe, Julien Gastelo: « plus jeune que mes modèles, bien que père et néanmoins toujours fils, c’est au carrefour de mon parcours qu’ils se sont adressés à moi. Auprès de ces personnes, je pensais naturellement à ma mère, la grand-mère de mes filles, qui a recours à ce mantra: « … la vie est belle ». Elle aussi vit seule et dans ce même quartier, et comme d’autres sur ces photos, elle a vécu des tragédies intimes et de l’histoire, surmontées grâce à des ressources propres, la solidarité et des droits. La vie est certainement un combat, mais à mener avec d’autres pour la sagesse, la santé, l’amour et la paix.  » 

Ces « … » qui précèdent « La vie est belle »  incluent cette dimension. Soit des enseignements approfondis  dans expérience.s.

Ces photos sont une invitation à regarder, à écouter et à prendre soin de ces personnes qui vivent autour de nous, et qui parfois, passent inaperçues.  

Papi François lit un livre d’Angela Davis à la Bibliothèque Bruegel où il anime l’école des devoirs.  

Michel dans son atelier d’ébéniste, siège de l’association de quartier qu’il préside 

Jo au Théâtre Les Tanneurs, après la dernière de son spectacle Héritage, dans lequel elle joue son histoire au côté de son fils Cédric 

Marina Helena, au restaurant Le Renard Noir, où elle va déjeuner tous les jours de la semaine 

Madeleine, avec ses voisines et des travailleur·ses sociales lors d’un atelier cuisine d’Habitat et Rénovation 

Madeleine, avec ses voisines et des travailleur·ses sociales lors d’un atelier cuisine d’Habitat et Rénovation 

René, Place du Jeu de Balle en chemin vers la poste et au détour d’une réflexion: « l’humour, je ne sais pas s’il me poursuit ou s’il est en moi. Mais il faut garder le sourire, même si la vie manque parfois de réjouissance » 

Caroline, Place de l’Epée après avoir participé à un atelier de jardinage avec ses voisin·es et le Collectif AuQuai